Une conférence de Michel THÉVENIN
Samedi 15 août 2020 de 16h à 17h
Présentation à la Chapelle du Musée de l’Amérique francophone à Québec
(40 places disponibles: réservation au 418 643-2158 dès le 6 juillet)
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L’une des clauses de la capitulation de Montréal du 8 septembre 1760 interdit aux troupes françaises présentes en Nouvelle-France de servir pour la durée restante du conflit. Ceci prive Louis XV du service précieux de nombreux officiers et soldats aguerris. Parmi eux, quatre ingénieurs militaires, dont les compétences scientifiques et techniques sont au XVIIIe siècle particulièrement prisées. Le roi de France trouve cependant un moyen détourné de trouver une utilité à ces ingénieurs, en les envoyant en mission à Malte en 1761. Cette décision s’inscrit dans le contexte plus large des très fortes mobilités et connexions des ingénieurs militaires dans l’Europe des Lumières. Je propose donc dans cette conférence d’expliquer l’importance de ces ingénieurs au XVIIIe siècle, en comparant les similitudes et spécificités propres à certaines grandes puissances (France, Espagne, Grande-Bretagne, Prusse ou encore Russie), et les réseaux d’échanges de savoirs qui lient ces ingénieurs.
Michel Thévenin est doctorant en histoire à l’Université Laval. Dans la continuité de sa maîtrise, pour laquelle il s’est intéressé à la guerre de siège en Nouvelle-France pendant la guerre de Sept Ans, sa recherche de doctorat questionne le rôle et l’importance des ingénieurs militaires et artilleurs en Nouvelle-France au 18e siècle. Actif dans le domaine de la diffusion de l’histoire, il a présenté ses recherches à plusieurs reprises dans le cadre d’événements comme les Fêtes de la Nouvelle-France et les Rendez-vous d’histoire de Québec. Il est également l’auteur du blogue historique Tranchées et Tricornes par lequel il diffuse ses recherches de maîtrise et de doctorat, tout en combattant certains clichés entourant la guerre au 18e siècle.
Une conférence présentée grâce à la précieuse collaboration du Musée de la civilisation et de MAtv.
Espace livres
- Anne Blanchard, Les ingénieurs du « Roy » de Louis XIV à Louis XVI : étude du corps des fortifications, Montpellier, Université Paul Valéry, 1979, 635p.
- Anne Blanchard, « « Ingénieurs de Sa Majesté Très Chrétienne à l’étranger », ou l’école française de fortifications », Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 20 N°1, Janvier-mars 1973. Etudes d’histoire militaire (XVIIe-XXe siècles) p. 25-36.
- André Charbonneau, Marc Lafrance et Yvon Desloges, Québec, ville fortifiée du XVIIe au XIXe siècle, Québec, Éditions du Pélican et Parcs Canada, 1982, 491p.
- Janis Langins, Conserving the Enlightenment. French Military Engineering from Vauban to the Revolution, Cambridge et Londres, The MIT Press, 2004, 532p.
- Pierre-Yves Beaurepaire et Pierrick Pourchaisse, Les circulations internationales en Europe. Années 1680 – années 1780, Rennes, PUR, 2010, 501p.
- Stéphane Blond, Liliane Hilaire-Pérez et Michèle Virol (dir.), Mobilités d’ingénieurs en Europe, XVe-XVIIIe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017, 244p.
- Catherine Desos, « Les ingénieurs du roi de France auprès de la couronne d’Espagne (1704-1715) », Vegueta, Annuario de la Facultad de Geografia e Historia, 16 (2016), p. 67-92.
- Martine Galland Seguela, Les ingénieurs militaires espagnols de 1710 à 1803. Étude prosopographique et sociale d’un corps d’élite, Madrid, Casa de Velazquez, 2008, 450p.
- Michèle Virol, « Savoirs d’ingénieur acquis auprès de Vauban, savoirs prisés par les Anglais ? », Documents pour l’histoire des techniques, n°19, 2010, p. 35-45.
- Michèle Virol, Philippe Bragard et Nicolas Faucherre (dir.), L’influence de Vauban dans le monde, Besançon : Réseau des sites majeurs de Vauban, Namur : les Amis de la citadelle de Namur, 2014, 178p.