Qui : Raymonde BEAUDOIN
Quand : samedi 17 août à 13h
Où : Monastère des Augustines
Prix : gratuit
Les compagnies forestières ont installé des milliers de camps dans les forêts du Québec, certains accessibles par la rivière seulement, d’autres à des kilomètres à pieds de toutes civilisations. Dans la première moitié du XXe siècle, ils étaient plus de 30 000 hommes à travailler avec une hache et une sciotte d’une noirceur à l’autre, des hommes qu’il fallait nourrir. Sans possibilité de conserver la viande avant l’arrivée des grands froids, il s’agissait là d’un défi de taille. Certains cuisiniers, des cooks, réussissaient à se tailler une solide réputation capable d’attirer les meilleurs bûcherons. Qui étaient ces cooks? Comment travaillaient-ils? Que cuisinaient-ils? Des soupes, des plats mijotés et des desserts, plusieurs desserts. Existait-il une cuisine de chantier? Sans hésitation : oui! Et loin d’être ennuyante. On mangeait bien et, pour certains, mieux qu’à la maison.
Raymonde Beaudoin est originaire de Sainte-Émélie-de-l’Énergie. Enfant, elle a vécu une année dans un camp de bûcherons à Saint-Michel-des-Saints. Passionnée de théâtre et de musique, elle a créé en 1982, avec ses parents, une pièce de théâtre-documentaire sur les chantiers qui les a conduits jusqu’à Gaspé. Après une carrière comme enseignante dans les écoles secondaires, elle a publié en février 2014 chez Septentrion, le fruit d’un long travail d’écriture et de recherche. Ce livre, «La vie dans les camps de bûcherons au temps de la pitoune», est devenu un outil de référence quand il s’agit de chantier. Le Conseil de la Culture de Lanaudière lui a remis le Premier Prix dans la catégorie Patrimoine en 2015. Sa seconde publication en 2018 chez Septentrion, «Recettes de chantiers et miettes d’histoire», est une véritable incursion culinaire dans les camps de bûcherons des années 1940 à 1950.