1. Origines familiales de Frontenac

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Une noble lignée

La famille Buade appartient à l’ancienne noblesse française. En scrutant les registres des grandes familles, les généalogistes des siècles passés ont été en mesure de remonter à Ramon de Buade, «damoisel vivoit environ l’an 1300».

Arbre généalogique de la Famille Buade BAnQ, Collection Centre d’archives de Québec, P1000,S3,D295,P5.

Armoiries familiales

L’écu de la famille de Buade est décrit comme suit : « D’azur, à trois pattes de griffon d’or, onglées de gueules, posées deux en chef, une en pointe. » Il a été accordé à Antoine de Buade par Louis XIII.

À noter que l’ornementation qui chapeaute et entoure l’écu ne fait pas partie des armes de la famille: elle relève plutôt de l’esthétique propre au manuscrit armorial d’où provient cette image.

Les noms et surnoms, qualitez, armes et seigneuries de tous les cardinaux, prelats et commandeurs de l’Ordre du St -Esprit, qui ont esté faicts par le très crestien roy de France et de Navarre, Louis treiziesme du nom […], Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Français 8204, folio 58.

Un bien de famille: le château de Palluau

C’est le 25 février 1606 qu’Antoine de Buade acquiert la seigneurie de Palluau, située en Vendée (pays de la Loire) au nord-ouest de la France, pour la somme de 84 000 livres.  Endommagé par les guerres de religion, le château de Palluau requiert toutefois d’importantes réparations. La famille Buade s’y installe et y prospérera pendant pratiquement un siècle. Ce n’est qu’en 1700 que le château de Palluau deviendra la propriété de Paul de Beauvillier.

Haut: Gravure extraite des Esquisses pittoresques. Domaine public.

Bas: Photo crédit Tourisme Palluau.

Crypte funéraire des Frontenac

Dans la crypte de la collégiale Sainte-Menehould de Palluau (devenue l’église Saint-Sulpice) se trouve un caveau voûté comportant plusieurs inscriptions des 16e, 17e et 18e siècles relatives à la famille Frontenac. Le cœur de Henri de Frontenac s’y trouve d’ailleurs dans la niche centrale, enfermé dans une boîte de plomb. On aperçoit également le blason familial, en haut à gauche. Pendant la Révolution française, les cercueils de plomb des seigneurs sont réquisitionnés par les révolutionnaires afin d’être fondus pour en faire des balles de fusil…

Cliché de J. Waret, 1959, reproduit dans Michel Quéré, Églises et chapelles de Palluau, 2017, fig. 197, p. 115.